Rien n'est plus profond que la peau disait Paul Valéry.
C'est de cette idée qu'est née cette série inspirée par les Equivalents d'Alfred Stieglitz réalisés en 1923 pendant 10 ans, cherchant à évoquer la musique par la présence des nuages, sujet universel et impalpable. Il appelait cette série chant du ciel.
A la fois légers et changeants, dont la couleur et la forme sont imprévisibles, ces accumulations fixent mon ressenti face au temps intérieur. Chaque nuage n'est qu'un reflet de cette larme de l'âme qui vient me recouvrir d'une seconde peau, profonde, fragile, folle, incertaine, ridée, gaie, humaine et animale, indomptable, libre, manichéenne, de l'ambre au rouge sang, la peau du monde dans chaque seconde.